Dans la catégorie des universités qui pèsent dans le milieu, et dans le top des lieux de recherche badass, je demande Cranfield University. Elle est la seule université britannique, et probablement mondiale, à posséder son propre aéroport voué à la recherche pour le compte d'entreprises qui souhaiteraient une étude sur leurs avions. C'est le Cranfield Airport.
Nous sommes en ces premiers jours de printemps, on ne sait d'ailleurs jamais si l'équinoxe correspondant commence le 20 ou le 21 mars d'ailleurs ; et pour rappel, changement d'heure d'Été ce dimanche 26, où on perdra une heure puisqu'à 2h il sera 3h du matin en ces jours d'ensoleillement qui s'allongent. Par ailleurs, ce 26 mars correspondra à la fête des mères (Mother's Day) au Royaume-Uni, là où elle est normalement fêtée le dernier dimanche de mai en France. Cette intro' est beaucoup trop longue.
Par temps venteux et encore frisquet, moi-même et la classe de master avons eu la chance d'accéder à l'aéroport de Cranfield, car normalement ce lieu est réservé aux professionnels et chercheurs de l'université. Notre course director de MSc nous a en effet organisé une visite sur un des avions du site, le Boeing 737-400, aujourd'hui plus en service. Je n'ai pas pris beaucoup de photos du lieu qui est immense, puisque
nous nous sommes directement dirigés vers l'endroit où était l'avion ; mais je pense malgré tout qu'il y aura de quoi vous satisfaire (enfin j'ose l'espérer).
En laboratoire pendant mon projet de groupe, nous apercevions de loin un avion de l'aéroport, sous un arc-en-ciel, et le groupe Facebook "Cranfield University" avait également capturé cet instant :
Source: https://www.facebook.com/cranfielduni/photos/a.10150096723314882.306943.13467389881/10155053468399882/?type=3&theater |
Cette intro' est beaucoup trop longue ! Abonnez-vous.
Extrait de la vidéo "IDÉE REÇUE #20 : Les plantes carnivores (feat. Fabien Olicard)" de la chaîne YouTube Max Bird, humoriste qui casse les idées reçues. Il est excellent, je vous le recommande !
"Et explosez le pouce bleu, lâchez des com's, etc.".Visite du lieu
Introduction
Page web du site [Source: http://www.cranfieldairport.com/] |
Zoom sur le descriptif [Source: http://www.cranfieldairport.com/] |
Une partie du airfield |
L'avion en lui-même
Souvenez-vous, dans mon billet "La pression est trop grande, je quitte l'Angleterre !", j'étais monté dans un Boeing 737-800 (l'avant-dernier si on ne prend pas en compte les modèles dits MAX, ainsi que les Business Jet) de la troisième génération des B737. Le modèle 400 appartient à la génération précédente, la seconde des "Classiques", parmi trois autres versions (les 737-300 et 737-500).
Il était utilisé par la compagnie British Airways.
C'est très intéressant de pouvoir voir le bébé d'aussi près.
Photos plus spécifiques
Compartiment où les roues se rangent lors du vol |
Il est aussi intéressant de noter quelque chose à propos du moteur, le CFM56-3 du constructeur CFM International, un turboréacteur à fort taux de dilution, fruit de la coentreprise ✈ entre l'américain General Electric et le français (cocorico 🐔) Safran Aircraft Engines. Pourquoi ? Parce-que le moteur n'a pas une forme circulaire mais aplatie sur le bas.
La raison de cette entrée d'air aplatie pour cette version particulière du CFM56 est plus simple qu'attendue, puisque cela n'a rien à voir avec la physique aéronautique :
Les B737 ayant été construits avec un réacteur de plus petit diamètre que le CFM56-3, les ingénieurs ont dû changer la hauteur de ce réacteur pour pouvoir l'intégrer aux B737 classiques. Ainsi, il ne frotterait pas sur le sol, ce qui serait effectivement un peu problématique.
Le réacteur de l'aile gauche a été mis à tourner très légèrement.
Intérieur, et cockpit
La visite de l'avion a été faite avec un manager du National Flying Laboratory Center, le laboratoire de Cranfield qui gère ses avions, mais également qui agit comme consultant auprès d'entreprises liées à l'aéronautique. Au tout début, il nous fit une brève explication sur la maintenance et les challenges des avions opérant.
Sur un des sièges, on peut voir le développement de champignons |
Cet avion n'est plus en fonctionnement depuis quelques années, l'intérieur est donc assez sale et moisi. Sans doute pas le top pour la respiration, mais tant pis.
Mais tout l'intérêt de cette visite de l'intérieur, c'est bien entendu le poste de pilotage. Je suis toujours impressionné de voir le nombre ahurissant de boutons qui s'y trouvent, il y en sur le tableau de bord, sur le plafond, derrière les sièges, c'est fou ; les pilotes sont littéralement des experts. Et dans un sens, ils sont comme des joueurs de jeux-vidéos puissance 1000.
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